Dès mon entrée dans l'échoppe, un chien me sauta au jambes et jappant de joie, d'après le jeune homme magnifiquement élégant qui venait vers moi pour s'excuser, il s'appelait Laps. J'ai hésité un moment et...

« - Laps... Assis ! »

Le chien s'assit brusquement, les yeux toujours joyeux. Le maître me regarda l'air stupéfait. Il m'adressa :

« - Hé, t'es douée ! C'est dur de faire en sorte que Laps obéisse d'habitude. »

Je lui ai décoché mon plus beau sourire. Même si on va dire que la drague et moi-même, ça fait environ, même très approximativement... mille cinq cent soixante-deux ? Possiblement possible. Mais il m'avait toutefois renvoyé le sourire, ce qui était déjà ça. Le jeune homme s'écartait, je ne connaissais même pas son nom, donc je n'avais pas essayé de le rattraper, par politesse.

Je m'approchais des rayons, en me demandant qu'est-ce que j'allais commencer à regarder. Les chats, j'aimais beaucoup les chats, surtout les angora blancs avec pleins de beaux poils partout partout partout ! Même si, à la base, j'étais quand même venue pour un poisson rouge ou un cochon d'Inde. Les boules de poils me souriaient gaiement. Je ne savais résister à la tentation d'en prendre un dans mes bras, mais il le fallait.

Aux cochons d'Inde, une immense cage trônait au centre, j'y voyais pleins de petites bêtes de la sorte, marrons, noirs, blancs, petits, gros ou grands.... Sauf un, sauf un des leurs isolés au coin de la cage, l'air tristement malheureux. Il me faisait de la peine.

Le jeune homme s'approcha de moi l'air de dire " C'est lui qui aura eu de la chance aujourd'hui de repartir avec la belle demoiselle ? "

« - Oui, c'est lui. Il est si chou. »

Je fondais déjà d'admiration devant ce petit bout de chou poilu. Le garçon le sortit de la cage, pour me le mettre dans les bras.